15/11/13 - Pourquoi les marchés européens restent fortement haussiers ?
Alors que la note de la France, vient d'être dégradée par l'agence de notation Standard and Poor's à AA contre AA+ auparavant, et que la reprise montre des signes d'essoufflement en zone Euro, due en grande partie à un ralentissement de l'économie allemande et du repli de l'activité en France.
La reprise reste et devrait rester fragile, et la baisse des exportations en zone euro a joué un rôle important dans le repli de l’activité, et la demande intérieure ne peut en aucun cas compenser la baisse des exportations.
L'euro quant à lui reste très fort et suscite des inquiétudes sur la croissance, croissance qui devrait rester faible jusqu'en 2014.
Dans ce contexte macroéconomique peu encourageant, les marchés surprennent par leur vigueur.
En effet portée par la politique accommodante des banques centrales, la hausse des marchés actions européens n'est pas achevée.
Alors que la zone euro a du mal à sortir de son marasme, les marchés européens restent bien orientés.
La faiblesse de la croissance économique parait en décalage avec la forme stupéfiante des indices boursiers.
Depuis le début de l'été le Cac gagne plus de 16%, et le marché est complétement déconnecté de l'économie réelle.
A défaut d'une diminution importante des rachats d'actifs par la Fed, ce qui pour le moment n'est plus d’actualité, Ben Bernanke laisse à son successeur, en l'occurrence Janet Yellen, le soin de faire atterrir en douceur le QE3.
La politique de la Fed restera très accommodante face aux incertitudes sur la croissance et l’emploi, mais la banque centrale finira bien à un moment ou à un autre d'arrêter ses injections de liquidités.
En fait la hausse s'explique par 3 facteurs : la baisse de la prime de risque, l'arrivée d'énormes flux de liquidités, et la hausse des PE.
Les investisseurs pensent que le pire de la crise en zone euro est derrière nous, et comme je vous l'ai dit à plusieurs reprises, les marchés européens restent fortement décotés par rapport aux marchés américains.
Le marché européen se paie 10 fois ses bénéfices, le marché américain se paie 20 fois ses bénéfices.
Dans ce contexte les valeurs européennes restent très attractives, et les thèmes d'investissement changent: les valeurs de croissance sont délaissées au profit des valeurs bancaires par exemple.
Soyez prudents et Bons trades.
Denis CHRIQUI
www.coach-boursier.com
tel: 06 85 19 09 18
28/10/13 - Petite correction à venir sur les marchés
La hausse continue des marchés pourrait marquer le pas dans les jours à venir, même si les investisseurs tablent toujours sur une position très accommodante de la FED à l'issue de sa réunion de politique monétaire qui aura lieu mercredi, un communiqué devra être publié vers 18h.
Certains indicateurs techniques (RSI) montrent que le marché commence à être suracheté et le marché Parisien pourrait consolider et aller chercher les 4200 points dans un premier temps.
Les investisseurs devront rester prudents car plusieurs publications devaient sortir : chiffres de la production industrielle, ventes de logements, ventes de détail et inflation.
Les intervenants parient que la FED continuera ses injections de liquidité au moins jusqu'à la fin du mois de décembre, et peut être même jusqu'au mois de Mars, car la croissance reste faible, le chômage n'a pas beaucoup baissé et, les projets d'investissements sont retombés ou sont différés à une date ultérieure.
En effet les effets du shutdown, pourrait avoir des conséquences sur la confiance des ménages et des entreprises.
Pour soutenir la croissance et l'emploi et garder des coûts d'emprunt bas, la FED maintient son taux d'intervention proche de zéro depuis 2008, et ne remontera pas les taux tant que le taux de chômage ne sera pas retombé à 6,5%.
La volatilité pourrait donc augmenter dans les jours à venir, soyez donc prudents et surtout couvrez vos portefeuilles, car n'oubliez pas cet adage "le marché a toujours tendance à vous reprendre à ce qu'il vous a donné".
Denis CHRIQUI
www.coach-boursier.com
tel: 06 85 19 09 18