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Les actionnaires de Solocal demandent des comptes

 

Le rassemblement quasi spontané de 302 porteurs d’actions Solocal Group ( ex pages jaunes ) en moins de 10 jours représentant 1 528 696 titres au dernier pointage soit 3,93 % du capital ( à titre indicatif ) est révélateur du malaise qui fait suite à la non communication du management concernant les perspectives 2016 ( le 11/02/16 ), ce qui fût probablement la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, l’échec patent de trop qui a provoqué une exaspération, une véritable colère des petits porteurs. 

Contact pour faire partie de ce rassemblement: regroupementppsolocal(at)gmail.com (avec coordonnées et nombre d’actions).

Depuis la prise de fonction du Directeur Général ( DG ) en 2009 après pratiquement sept années d’avertissements sur les résultats à mettre en perspective avec une communication d’un optimisme à toute épreuve ( pour pouvoir faire sortir à bon compte Goldman sachs et KKR via médiannuaire ? ), une augmentation de capital massive et dilutive en 2014, un regroupement pour le moins raté en 2015, un chiffre d’affaires et un résultat net en chute libre continuellement, une restructuration de la dette obligataire qui s’apparente à une chimère depuis 18 mois et une perte abyssale pour les actionnaires historiques de plus de 98 % !!

Alors que la dette de Solocal avait l’objet d’un accord entre la société et ses créanciers sur la base d’un désendettement partiel de la société par une augmentation de capital de 440 millions d’euros, en Février 2015, sur la base d’un cours de 24 euros ( 80 centimes avant regroupement de 30 actions anciennes pour une action nouvelle en octobre 2015 ) valorisant la société après augmentation de capital à près de 920 Millions d’euros, la valorisation boursière a progressivement chuté au cours des 11 derniers mois pour arriver à 135 millions d’euros le 19 février : alors que la valeur du titre avait déjà été divisée par 4 depuis février 2015, en seulement deux séances de bourse les 11 et 12 février, le titre a chuté de plus de 40 % à la suite des termes du communiqué sur les résultats annuels 2015.

Or il apparait que ce ne sont pas tant les résultats en ligne avec les prévisions qui ont conduit à cette chute du cours que la communication pour le moins opaque de la société vis à vis du marché. La société a en effet, semble t-il, correctement réussi le passage du papier au numérique, 73 % du chiffre d’affaires étant désormais dans le numérique et faisant de Solocal le leader européen de son secteur. La société a dégagé en 2015 un revenu avant impôts, frais financiers, provisions et amortissements ( EBITDA ) , de 270 ME ( 31 % du chiffres d’affaires ).  Le résultat net est de 27 ME après provision exceptionnelle de 35 ME pour incertitudes concernant la remise en cause du plan de sauvegarde pour l’emploi ( PSE ), provision étonnante quand l’on sait que les 198 salariés concernés ont déjà quitté la société et reçu leurs indemnités de départ et dont on avait pu comprendre que cette remise en cause de la validité formelle du PSE par le conseil d’Etat n’aurait pas d’implications financières pour la société.

Alors malgré un EBITDA en ligne avec les prévisions qui témoigne de l’achèvement de son plan de transformation, malgré un résultat net de 0,69 euros par action et qui, sans cette prévision exceptionnelle difficilement compréhensible sauf pour reporter le paiement de l’impôt, aurait été de l’ordre de 1,20 euros par action, le cours de bourse à l’annonce de ces résultats a chuté de 6 euros à un plus bas historique de 3,50 euros.

Alors que la société s’est dégagée en décembre dernier de deux activités déficitaires ( 12 ME de pertes annuelles ), a fait l’acquisition en janvier 2016 d’une petite structure, Effilab, qui devrait permettre l’accélération du plan de transformation de Solocal, qu’à l’horizon de 2017, l’obligation cessera pour Solocal d’éditer les pages blanches ( une perte annuelle estimée à 15 ME ), les termes utilisés dans le communiqué ont suffi à eux seuls à provoquer l’inquiétude : «  les covenants bancaires brident le développement de la société, les perspectives 2016 dépendent des options de refinancement de la dette : «  Sans qu’aucune précision ne soit donnée par ailleurs sur « ces options de refinancement «  Aux inquiétudes manifestées directement auprès d’elle par des porteurs d’actions, la dircom de Solocal répondait  «  la société n’a pas pour l’habitude de commencer le cours de bourse«   L’inaction du management tranche vivement avec la défense dont il devrait faire preuve, cela est totalement inconséquent sur le fond comme sur la forme (notamment en matière de communication) si nous n'avons pas à faire à des incompétents, c'est donc que leur démarche était effectivement intentionnelle et à l'insu des actionnaires ce qui pose évidemment le problème de leur responsabilité dans la chute du cours, j’espère me tromper.

Comme en témoignent les appels téléphoniques et les emails reçus à l’issue de notre initiative de regroupement, nombreux sont les actionnaires qui font part de leur immense désarroi devant la constatation qu’une grande partie de leur épargne, quand ce n’est pas la quasi-totalité, a été ruinée par la chute de cette action qui leur été présentée comme une «  action de père de famille «  ils se sentent trahis dans le contrat de confiance qui est censé les unir à la société et notamment au travers d’une information complète, sincère et honnête.

Je veux bien croire que les administrateurs de la société - bien qu’à regarder leur profil, aucun ne porte la sensibilité des « petits porteurs " qui pourtant représentent 80% du capital de la société -  sont conscients de leur propre responsabilité juridique s'il devait s’avérer que la chute du cours, à défaut d'avoir été organisée, n’a pas appelé volontairement de la part de la société une information honnête et sincère, de façon à faciliter les négociations avec un nouvel investisseur. L’absence incroyable de réaction de la part de la société, à l'issue des jeudi et vendredi "noirs" de la semaine précédente, alors que c’est précisément la maladresse de sa communication qui avait provoqué la chute brutale du cours que les chiffres ne justifiaient pas, laisse malheureusement ouverte une légitime interrogation.

La crainte justifiée des actionnaires, est de voir le management proposer l’arrivée d’un investisseur à très vil prix auquel il pourrait être associé et qui entre dans la société sur la base de cours déconnectés avec la valeur réelle de la société, mais dont le niveau serait le résultat de la communication de la société. La communication de la société insiste en effet lourdement sur les échanges de la dette : mars 2018 pour la dette bancaire mais sans insister sur la possibilité de la reporter à deux ans si en mars 2018 l’obligation de 350 ME à l’échéance de juin 2018 est refinancée, obligation à laquelle la société dans les annexes comptables donne juste valeur de 175 ME sans que l’on sache si elle en a rachetée, pour quel montant et avec quelle décote ! 

Je suis très touché devant les témoignages, les drames humains et les centaines de remerciements que j’ai pu recevoir et c’est une source de motivation supplémentaire pour continuer notre mouvement et défendre ensemble nos intérêts.

J’invite les actionnaires qui ne l’auraient pas encore fait, à se faire connaitre à regroupementppsolocal(at)gmail.com (avec coordonnées et nombre d’actions), pour faire grossir nos rangs.

Alexandre Loussert