Côté Dow Jones , le marché a confirmé en fin de semaine dernière l'important rôle de résistance de la zone des 11600/11750 pts, constituée de deux horizontales, de l'oblique violette, et de la Bollinger supérieure. Après le petit test de mardi dernier, et deux tests plus nets mercredi et jeudi, le Dow Jones est lourdement retombé vendredi, avant de nouveau envoyé ce mardi un signal plus ambigu (Wall Street était fermée lundi).

En effet, le Dow a touché en début de séance la zone de soutien des 10950 évoquée la semaine dernière, avant de se reprendre progressivement pour terminer en très perte modérée. Au final, s'il est difficile de parler de simple consolidation du mouvement haussier de fin août, et il est aussi délicat de parler de réel retour de la baisse, avec un rebond intéressant sur les 10950 ce mardi et un maintien dans la zone de la MM20.

La dynamique haussière de la semaine dernière est en tout cas clairement interrompue, et tout sera à refaire pour les bulls dans les prochaines séances. S'ils veulent reprendre la main, il leur faudra, au delà des 11240, repasser au delà des 11360/11380, qui constituera la première réelle résistance sur le chemin d'un éventuel rebond. Alors le Dow pourrait revenir tester la zone des 11600/11750, les 11750 restant la zone clef à franchir pour réellement envisager du mieux sur les marchés.

Mais attention à la fragilité actuelle, et à des marchés européens bien plus faibles et qui pourraient aussi finir par peser. Les 10940/10950 seront à surveiller de près à la baisse, leur rupture risquant cette fois de ramener clairement le Dow sur ses plus bas d'août, d'autant que la figure qui semble se former actuellement ressemble de plus en plus à un simple fanion de consolidation. Si le potentiel de repli immédiat reste toutefois relativement "limité", un retour sur la zone des 10700 ferait naturellement remonter la pression sur les acheteurs, avec un risque de rupture qui se ferait clairement plus pressant. Attention donc, sachant qu'une telle rupture pourrait alors précipiter le Dow Jones un étage plus bas, en direction des 10000 pts, des 9700 voire des 9400, même si on pourra mentionner avant cela le support bleu foncé vers les 10350.

Côté Nasdaq, la fin de semaine dernière a elle aussi été marquée par une confirmation du rôle de résistance de la zone mentionnée la semaine dernière sur les 2600 pts. Mais alors qu'on aurait pu envisager une simple consolidation avec un test du gap haussier du 29 août, le violent retour baissier de vendredi, avec à la clef l'ouverture d'un gros gap baissier et l'invalidation du gap du 29 août en prime, est bien plus inquiétant.

Il invalide en effet la reprise haussière de fin août, et place de nouveau le Nasdaq en position délicate. La réaction "haussière" de ce mardi est bien sûr encourageante, évitant une déroute qui aurait pu avoir des conséquences négatives importantes. Mais le Nasdaq reste sous la pression du gap de vendredi, et d'un possible canal baissier rouge particulièrement pentu, ce qui nous donne pour les séances à venir une situation particulièrement indécise.

On surveillera donc avec intérêt le comportement du Nasdaq autour d'une MM20 à laquelle il s'est accroché ce mardi. Il pourrait être tenté d'aller tester le gap de mardi, laissé béant entre 2513 et 2543, sachant qu'il faudra une invalidation, suivie d'un franchissement de la résistance rouge, pour pouvoir envisager une suite plus haussière.

Le Nasdaq reste en attendant dans une configuration délicate, même si le fanion est moins net que sur le Dow Jones , et si la réaction haussière intraday de ce mardi lui redonne une certaine marge de manoeuvre par rapport à la zone des 2380, correspondant au support violet et au point bas du 26 août. En dessous, il restera d'ailleurs encore l'oblique vert clair (que nous avons réajustée) et l'horizontale des 2340. Ce n'est réellement qu'en dessous que la configuration pourrait de nouveau de dégrader, en direction de la base du canal marron, des trois gaps de septembre 2010, et éventuellement de la base du canal rouge, de l'horizontale des 2160 voire des plus bas de 2010.