Denis CHRIQUI Lundi 24 Mai 2010:
L'Espagne et la zone euro
Avec un taux de chômage de plus de 20%, un secteur immobilier en pleine déconfiture, des déficits publics qui ne cessent d'augmenter et un secteur bancaire qui reste très fragile avec encore aujourd'hui la banque centrale espagnole qui vient de prendre le contrôle de la caisse d'épargne CajaSur, et une grève générale de plus en plus probable, le FMI a recommandé à l'Espagne d'engager des réformes structurelles urgentes pour réformer son marché de l'emploi et son système bancaire.
Les doutes subsistent quant à la capacité de Madrid à redresser ses finances Sur les marchés financiers l'euro reste chahuté face aux incertitudes qui subsistent en zone euro , et aujourd'hui les craintes poussent les investisseurs à quitter l'euro pour aller se réfugier vers des monnaies comme le dollar ou le yen, on a même était touché vers 15 h la zone des 1,23 contre 1 dollar, on se rapproche de plus en plus du support de 1,15 dont je vous avais parlé il y a quelques jours.
Seule bonne nouvelle de la journée le bon indicateur de vente des logements anciens aux Etats Unis qui a augmenté de 7,6% par rapport à Mars. Dans ces conditions les marchés resteront encore complexe , volatils et techniques .
Denis CHRIQUI
Pour du conseil personnalisé de l'accompagnement ou de la formation, vous pouvez me contacter au:06 85 19 09 18
Denis CHRIQUI Vendredi 21 Mai 2010:
L'état actuel du monde
Deux ans après la première crise boursière, l'incertitude continue à régner sur les marchés boursiers L'Europe avec sa crise de l'euro, la volatilité des marchés financiers qui ne cessent de faire du yo-yo, ses problèmes de déficits publics, le manque d'harmonisation de sa politique monétaire , le manque de croissance, le problème de gouvernance économique, se retrouve au pied du mur et doit prendre des mesures concrètes et rapides pour calmer les marchés financiers, car elle commence à sérieusement inquiéter le reste du monde et notamment, les USA, la Chine et le Japon, qui ont décidé d'intervenir en achetant de l'euro pour sauver la zone euro qui devient le maillon faible de la chaîne mondiale.
Pour les USA le risque de contagion serait désastreux compte tenu de la reprise fragile et la croissance stoppée , le président Obama se dit préoccupé par la situation en Europe et s'est entretenu à plusieurs reprises avec Angela Merkel et José Luis Zapatéro , en fait il se soucie de la hausse du dollar par rapport à l'euro , qui renchérit les exportations américaines
Quant à la Chine , elle pourrait repousser toute réévaluation du taux de change de sa monnaie tant que la croissance européenne reste à la traîne, elle craint pour sa croissance à deux chiffres, et à une contagion de la crise à d'autres pays.
Le Japon quant à lui rachète des obligations européennes pour soutenir l'euro. On note donc qu'après l'Europe , les autres grands du monde économique se mobilisent pour soutenir l'euro car l'inquiétude grandit tant que la crise des déficits européens subsiste, et la volatilité restera très forte.
Au niveau technique l'enfoncement du support des 3450 sur le CAC aujourd'hui risquerait de nous ramener à 3250.
Sur le Dow nous pourrions aller chercher le support des 9700 points.
A très bientôt: Denis CHRIQUI : 06 85 19 09 18
Denis CHRIQUI Lundi 17 Mai 2010:
ET SI LA CRISE ETAIT BEAUCOUP PLUS GRAVE QUE CE QUE L'ON VOUS DIT?
On a vu ces derniers jours des marchés qui deviennent fous , malgré toutes les initiatives européennes , personne ne peut dire aujourd'hui quelles en seront les conséquences. La situation peut s'accélérer jusqu'à devenir incontrôlable.
Certains politiques ont pensé que l'incendie était éteint.
Malheureusement il n'en est rien. Les plans d'austérité, et la création du fonds de solidarité arrivent mais avec trop de retard , trop d'erreurs ont été accumulés par les dirigeants de la zone euro.
Aujourd'hui pour inverser la tendance il faut une union monétaire , mais avant tout une union économique , il faut changer les traités et coordonner les politiques économiques de la zone euro. Ce qui reste dangereux c'est la rapidité de la baisse de l'euro par rapport au dollar qui pourrait aller toucher la zone des 1,15.
Malgré des indicateurs conjoncturels qui sont plutôt bons , les taux qui restent bas, l'incertitude persiste sur les marchés.
Tant que les doutes concernant les dettes de certains pays européens( Grèce , Espagne, Portugal , Irlande...) ne seront pas dissipés les bourses ne rebondiront pas franchement et durablement et les obligations d'états allemandes et américaines serviront de refuge aux investisseurs, avec l'or que je vous conseillais d'acheter il y a quelques semaines.
Aujourd'hui ceux qui disposent de portefeuilles actions devront absolument les couvrir , pour cela il existe différents instruments .
Si vous voulez en savoir plus n'hésitez pas à me contacter au: 06 85 19 09 18.
Denis CHRIQUI Lundi 11 Mai 2010:
En mettant 750 milliards d'euros sur la table les autorités monétaires et financières européennes ont eu une réponse énergique d'une ampleur colossale face à la spéculation sur l'euro et à la crise grecque, les marchés financiers ont donné une réponse excessive à cette annonce.
Le plan de soutien a stoppé l'hémorragie , l'Europe a échappé à un désastre ,mais les problèmes de fond demeurent et le bras de fer avec les marchés financiers n'est pas terminé, les dangers sont toujours présents .
Les déficits publics des pays de la zone euro ne cessent d'augmenter et des mesures d'austérité sans précédent vont devoir être mises en place ( hausse des impôts , augmentation de la TVA ,allongement de l'âge de la retraite... ), seules les réductions budgétaires pourront sauver la zone Euro.
Il faut désormais créer et construire une gouvernance européenne afin de répondre et d'endiguer de nouvelles crises , comme celle que nous venons de connaître .
D'autre part le pacte de stabilité et de croissance qui est l'instrument dont les pays de la zone euro se sont dotés afin de coordonner leurs politiques budgétaires nationales et d'éviter l'apparition de déficits publics excessifs.
Il impose aux Etats de la zone euro d'avoir à terme des budgets proches de l'équilibre , le déficit public est fixé à 3% du PIB , or depuis plusieurs années des pays comme la France ,l'Allemagne , le Portugal, la Grèce , l'Espagne...ne le respectent plus et font l'objet de procédure .
Cependant à l'inverse de la politique monétaire , la politique budgétaire demeure une compétence nationale.
Les états devront donc être très vigilants et contrôler leur politique budgétaire , sans cela le pire reste à venir.
Aujourd'hui la question qu'on est en droit de poser est la suivante: est ce que les 750 milliards mis sur la table seront suffisants pour endiguer la spéculation financière ?
Denis CHRIQUI